Valoriser nos biens

Publié par islandstocottages le

On a shiplap wall all painted in white, a series of hooks welcome various vintage accessories with a nautical theme.

Quand il s'agit de choisir quoi acheter et à quel moment le faire, maîtriser l'art de la sélection c'est reprendre le contrôle de notre espace. C'est aussi savoir investir dans ce qui saura répondre exactement à nos besoins. Un concept pleine conscience par excellence. Valoriser nos biens c'est savoir sélectionner sur le volet une poignée d'articles qui serviront à améliorer notre quotidien plutôt que de l'alourdir.

Les avantages d'un espace dépouillé.

Quiconque est passé au travers de rénovations ou d'un déménagement à un moment ou à un autre au cours de sa vie a pu apprécier à sa juste valeur la façon dont les choses ont tendance à envahir notre espace. Et ce, sans même qu'on se rende compte de leur impact. C'est-à-dire, jusqu'au moment où on est contraint de s'attaquer à la tâche ardue de vider totalement une pièce… Emballer la montagne d'objets dans des boîtes. Transporter celles-ci jusqu'au lieu de stockage. Et finalement les rapatrier une fois les rénos accomplies ou le déménagement terminé.

Cette tâche est généralement un excellent indicateur de ce qui a réellement une importance pour nous. Un moyen vraiment efficace de déterminer ce qu'on utilise régulièrement ou ce qui est, au contraire, plutôt futile à nos yeux. Et, pour tout dire, voué à l'abandon. Somme toute une façon productive de reconnaître et d'apprécier nos biens les plus chers.

Dans la plupart des cas, lorsque vient le temps de réintégrer ces choses à l'intérieur de nos murs, beaucoup d'entre elles se verront prendre un autre chemin. En effet, à moins qu'on ne trouve un attachement émotionnel pour s'y accrocher, on se rend simplement compte qu'elles ne nous ont pas vraiment manqué tout au long de ces dernières semaines. Alors on en laisse filer une bonne partie jusqu'à ce que, malgré nous, on commence à réintroduire une fois de plus dans notre environnement, petit à petit, de nouveaux éléments qu'on juge sur le coup nécessaires à notre bonheur.

Effervescente réalité.

La vérité, c'est que la vie, dans l'ensemble, est remplie de choses. Un vrai bazar. On accumule des objets parce qu'on nous incite constamment à les obtenir. On est convaincu d'en avoir besoin. Que la vie sera bien meilleure avec et, dans une certaine mesure, il y a du vrai dans ce concept. En fait, et bien que ça dépende largement de notre mode de vie, la plupart d'entre nous ont besoin d'articles en tous genres pour pouvoir fonctionner correctement au quotidien.

On prend des cours de yoga ? Eh bien on a probablement un tapis d'exercice qui traîne dans la maison. Avec le sac ou les sangles qui vont bien pour le transporter. Des vêtements d'exercice comme il faut dans la garde-robe. Et on a même peut-être des couvertures ou des blocs ou toute une gamme d'accessoires pour approfondir notre technique. Les enfants jouent au baseball cet été ? Alors notre intérieur se verra probablement redécoré de gants, battes et balles de baseball, protecteurs, casquettes et casques en tous genres. On aime recevoir? Alors sans aucun doute équipement de musique, ensembles de service, essentiel à barbecue, couverts, linge de table et autres articles de bar servent de toile de fond à notre domaine.

Pour être réaliste, on a besoin de choses pour évoluer correctement au sein de notre société. Mais dans quelle mesure ? Ah ! C'est là que chacun de nous doit trouver son propre équilibre. Car lorsqu'il s'agit de possessions, moins on en a, mieux ça vaut !

Explorer le bien-fondé du minimalisme.

Dernièrement, après avoir été largement popularisé au cours de ces dernières années - non pas qu'il s'agisse d'un concept récent bien entendu, mais il n'était tout simplement pas aussi « tendance » par le passé - le minimalisme s'est développé pour se déployer dans un large éventail. Allant du style spartiate monochrome aux lignes épurées à des intérieurs bohèmes simples et colorés en passant par des espaces nus ornés de blanc éclatant et de bois tendre à inspiration scandinave. Le potentiel d'une vie d'ascète désormais à la portée de tous et au goût de chacun.

Mais pourquoi adopter le minimalisme ? Pourquoi se mettre à nu alors que la vie est, pour tout dire, une garde-robe flamboyante débordant de tenues affriolantes ? Eh bien, il y a de nombreux avantages. On a en effet beaucoup à gagner en réduisant la quantité d'articles que l'on possède et en privilégiant la reconnaissance qu'on porte à chacun d'entre eux…

Simplifier notre logistique.

D'un côté, avoir moins d'effets personnels dans notre espace signifie que ce qu'on utilise tous les jours est plus facile d'accès. Simple comme bonjour. Et avoir facilement accès à nos incontournables permet de réduire notre niveau de stress. Imaginez ne jamais avoir à chercher notre portefeuille, les clés du casier de piscine ou les bâtons de hockey (oh oui, on pourrait bien les perdre eux aussi...).

Et puis un brin de rangement devient un jeu d'enfant lorsqu'il y a moins à ordonner et suffisamment d'espace pour tout ranger. Après tout, avoir à replacer deux oreillers au lieu de trois paires lorsqu'on fait le lit chaque matin prendra clairement moins de temps et d'énergie, donnant alors une chance d'accomplir ces tâches insignifiantes en un temps trois mouvements. Et il sera plus encourageant de les faire plus fréquemment, ou du moins plus facilement, ce qui est quand même un atout de taille.

Posséder moins de biens, c'est aussi en avoir moins à entretenir et à remplacer lorsqu'ils arrivent en fin de vie. Un effet boule de neige, en quelque sorte.

L'élément pleine conscience.

Et puis, il y a la question de la dynamique à l'intérieur du foyer. La vie qui s'écoule et qui découle d'une pièce à l'autre. Les objets ont tendance à briser ce flux. Ils s'accrochent à l'échange perpétuel d'énergie. Le hachant menu dans une saccade d'obstacles plus ou moins intrusifs.

Visuels, sensoriels, auditifs, nos sens sont naturellement captivés par tout ce qui nous entoure. Un environnement chargé devient trop stimulant. Il nous détourne de l'essentiel, de l'harmonie, la musique, le silence. Nous empêche de nous connecter les uns avec les autres. Communiquer, partager et écouter. Être là, juste être.

Le volet affectif.

Enfin, avoir moins de choses tout autour de nous fait en sorte qu'on aime davantage celles qui sont restées. On peut apprécier encore plus nos biens. Ceci peut sembler contradictoire de premier abord si on aspire à un espace plus dépouillé où les biens matériels n'accaparent pas l'attention. Mais la réalité est que, malgré nous, on tisse un lien, un attachement avec ces biens tout au long de notre vie. Il y a des choses qui revêtent une grande valeur. Non pas pour ce qu'elles ont coûté, mais pour ce qu'elles représentent à nos yeux.

Elles peuvent nous rappeler un moment partagé. Une expérience qu'un simple souvenir ne peut à lui seul reproduire. Elles peuvent reproduire un sentiment vécu et qu'on veut continuer à revivre encore et encore. Nous sommes des êtres foncièrement sensoriels. Profondément stimulés par le toucher. Et pouvoir nous connecter physiquement avec un objet est à la fois apaisant et fondamental.

Les choses peuvent être tout bêtement utiles aussi. Pour nous aider à faire un travail peut-être. On en a besoin pour accomplir nos tâches de tous les jours. Fabriquer, créer, s'amuser, essayer et réessayer encore. Elles peuvent représenter un désir, une perspective ou être juste belles. Savoir apprécier la beauté rend nos journées plus lumineuses. Avoir des œuvres qui nous plaisent dans nos intérieurs apporte de l'énergie positive et du bonheur tout autour de nous. Se délester d'objets insignifiants pour ne garder que les plus importants renforce ce sentiment de confort, de joie et de sécurité qui fait notre chez-nous.

On doit valoriser nos biens. Les objets ne sont pas nécessairement contre-productifs non plus. Ils sont nécessaires et bénéfiques, dans une certaine mesure. Seulement, il est important de faire preuve de jugement et de visualiser notre propre interaction avec eux pour déterminer s'ils valent la peine qu'on les acquière, ou qu'on les garde, ou non.

Mesurer un besoin.

Lorsqu'on veut investir dans quelque chose de nouveau -nouveau pour nous , soit dit en passant, car ceci englobe l'acquisition d'articles d'occasion aussi bien entendu -, il est bon d'évaluer la pièce qu'on est sur le point d'acheter hors de son environnement. Peut-être a-t-on l'impression que cette remarquable lampe sur pied va reproduire dans notre intérieur l'ambiance luxuriante qui a été délibérément créée - et soigneusement élaborée - dans cette salle d'exposition… Mais si le style de notre salon a une inspiration tout à fait distincte, le résultat sera probablement très différent de ce qu'il est ici, maintenant.

Alors il est bon de prendre un petit moment de recul avant de se laisser tenter par une nouvelle acquisition. Juste un petit pas de côté qui va nous aider à décider si ce qu'on aimerait ramener chez nous contribuera réellement à rendre notre vie meilleure, plus facile ou plus belle. Autrement, si on ne peut pas justifier l'une de ces raisons, c'est que l'article n'en vaut probablement pas la peine. Et il ne fera pas long feu au sein de notre foyer. Sans aucun doute passé aux oubliettes d'ici le Nouvel An, alors qu'il est de bon augure de secouer un peu nos vies pour en raviver les couleurs.

De plus, il est important d'investir dans la qualité. L'artisanat représente vraiment plus qu'une simple valeur monétaire. Si un article est hors de notre portée, il vaut mieux attendre un peu que d'acheter son homologue plus abordable. On économise sur le long terme. On pense à l'article qu'on aimerait acquérir et on commence à épargner petit à petit. Que ce soit 5 $ à chaque paye ou 50 $, juste ce qu'on peut se permettre. Vous serez étonné de voir à quelle vitesse des économies modestes peuvent croître… Cela pourrait bien nous inciter à appliquer cette stratégie à une plus grande échelle dans notre vie !

Quoi qu'il en soit, prendre un peu de temps avant de faire le grand saut et d'acheter aide en fin de compte à décider si l'article vaut vraiment la peine d'attendre. Un bon achat doit pouvoir être utilisé pendant longtemps, être utile tout au long de sa vie et apporter entière satisfaction.

Suivre son instinct.

Ceci étant dit, toutes les emplettes ne doivent pas être parfaitement planifiées ou mûrement réfléchies non plus. Il reste toujours de l'espace pour un petit coup de tête et certains achats impulsifs en valent vraiment la peine. Ceci s'applique particulièrement aux événements saisonniers. Lorsqu'on explore les marchés locaux et qu'on part à la découverte d'artistes de la région. Lorsque des artisans exposent pendant une courte période, alors qu'on pourrait manquer la chance d'acquérir une pièce en particulier dont on est vraiment tombé amoureux.

Si l'achat n'est pas raisonnable au moment présent, on en parle à l'artiste. On partage nos sentiments, nos pensées, notre intérêt. Ils seront probablement très attachés à leur oeuvre car ils y ont mis cœur et âme. Et ils seront plus ouverts à trouver un arrangement sachant que leur création sera comprise, respectée et valorisée par quelqu'un d'autre qui saura l'apprécier à sa juste valeur. Certaines solutions peuvent être élaborées pour la plus grande satisfaction des deux parties. L'important est de souligner le fait que l'œuvre vaut notre investissement, afin qu'elle ne soit pas éconduite au bout de quelques mois à peine et n'entre donc pas dans la longue chaîne des objets de notre quotidien condamnés au rebus et qui étouffent notre réalité et notre planète jour après jour.

Alors on fait confiance à notre instinct et on sélectionne ce qu'on aime. On achète moins, on choisit judicieusement en tenant compte de nos besoins, de notre espace, de notre style et de nos réalités. On fait en sorte que nos acquisitions comptent. Valoriser nos biens, c'est savoir se délester d'un poids et améliorer notre quotidien. Alors, on pose un regard honnête sur ce qui nous entoure et on commence à faire le vide. Prêts ?

Catégories Pleine conscience

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